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Georges Cousaert (Maarkedal) remporte Marseille Flandre-Orientale et termine 3e national

22 Jul 2025

C’est avec un large sourire chaleureux que Mieke, l’épouse de Georges, nous accueille dans le magnifique cadre du Boigneberg. Avec une vue dégagée jusqu’à Flobecq à travers les collines des Ardennes flamandes, on se croirait presque en Toscane... mais version flamande.
Le jardin qui entoure la maison est splendide, toutes les fleurs sont éclatantes de couleurs. Nous sommes à la mi-juillet, les champs de blé moissonnés par endroits ajoutent un contraste doré à ce tableau déjà magnifique.
Un amour particulier pour les Ardennes flamandes ? Oui, un peu de chauvinisme est permis ! C’est aussi le décor où, chaque année, surtout en avril et mai, les passionnés de cyclisme se donnent à fond sur les côtes abruptes, comme celle du Boigneberg, où habitent Mieke et Georges.
Attendre les pigeons ici, dans cet endroit, vaut vraiment la peine. Par beau temps, on peut presque les voir venir de Wallonie. Cela s’est déjà produit avec le pigeon qui remporta il y a quelques années l’Aile d’Or de Barcelone… ils l’avaient vu arriver de très loin… une expérience ultime pour un colombophile.
Mais aujourd’hui, nous sommes ici pour un autre exploit : 1er provincial Marseille et 3e national au classement général.

L’année miracle : 2022
Retour en été 2022. En l’espace de trois semaines, Georges remporte sur le Boigneberg l’Aile d’Or Barcelone, suivie du 1er national Tarbes. Un sommet parmi les nombreux beaux succès déjà obtenus, avec cette victoire nationale comme cerise sur le gâteau.
Piet, qui avait gagné le 1er national Tarbes, a failli rééditer l’exploit l’année suivante avec une 2e place nationale à Narbonne. Un crack hors normes. Il est désormais au colombier de reproduction et reste en pleine forme.
On pourrait croire que c’était le sommet… mais non. Georges et Mieke possèdent une base solide, construite sur la force du Taureau – ou « mon Pau », comme dit Georges.
Ce mâle de 2010 (qui termine sa carrière dans le grenier avec les femelles) était un top pigeon à Pau, issu d’une bonne lignée Florizoone (via la famille De Vos de Volkegem), et s’est révélé un excellent reproducteur : père du vainqueur de l’Aile d’Or Barcelone, et aussi grand-père d’Océan, 3e national Marseille.
Le Taureau se croise facilement avec d’autres lignées de fond, renforçant et élargissant ainsi la qualité de la colonie.

Océan gagne 1er Provincial & 3e National Marseille

Océan est un mâle bleu “classique” né en 2020. À 5 ans, il apporte la victoire provinciale et une 3e place nationale à Maarkedal.
Il a une aile puissante, un avant-bras court, et un regard expressif. Pourtant, de sérieux doutes ont précédé son encagement. Georges n’est pas du genre à intervenir beaucoup : les pigeons doivent être naturellement forts et en bonne santé. Le vétérinaire est consulté uniquement en cas de doute ou de mauvais résultats.

Début de saison, Ocean avait déjà signé une 7e place au club sur un dur Pau (148e national), ce qui était prometteur.
Le matin de l’enlogement pour Marseille, Georges prend Océan en main : il est sec, trop sec, avec peu de chair sur la poitrine. La lignée du Taureau est naturellement plus sèche, mais là c’était extrême. Georges se demande alors s’il est raisonnable de l’envoyer.
Mais fidèle à lui-même, il pense : « qu’il se remplisse dans la corbeille ». Il est finalement enlogé calmement, sans montrer de femelle.

À 20h31, alors que quelques jeunes pigeons volaient encore autour, Georges voit un vieux pigeon se joindre au groupe et plonger sur la planche. Résultat : 1er club, 1er provincial et 3e national.
Pour une distance de 848 km, avec une vitesse de 1.027 m/min, c’est une performance remarquable sur un vol exigeant, surtout depuis la vallée du Rhône, difficile pour la Flandre-Orientale.

Le père d’Océan est un fils du Taureau, avec un peu de sang de l’Odilon de Solange Decuyper.
Sa mère provient de l’ancienne lignée Florizoone, croisée avec une femelle de Marc Landrie (Kruisem).

 

Résultats précédents d’Océan :

  • 27e provincial Agen
  • 20e provincial Pau
  • 7e provincial Pau
  • 47e provincial Pau
  • 90e provincial Agen
  • Et maintenant :
    • 1er club Marseille
    • 1er provincial Marseille
    • 3e national Marseille

Il ne sera plus joué cette saison. La saison prochaine ? Cela reste encore à décider, l’hiver servira à réfléchir.

 

Les soins ?

Chez Georges et Mieke, tout est bien en place… mais ne vous imaginez pas que les pigeons y sont choyés comme des rois. Le plus naturel possible : laisser le pigeon se développer à son rythme, puis l’engager sur des vols exigeants.
Les colombiers sont sains, simples et bien rodés – dans un grenier et dans des cabanes de jardin.

Cette saison, une soixantaine de pigeons étaient prêts à voler (dont quelques femelles jouées au nid avec succès). Beaucoup d’année 2023, car peu de jeunes avaient été perdus l’année précédente.
Pourquoi ? Parce qu’aucune attente n’est placée sur les jeunes de l’année. Ils ne font que quelques lâchers personnels, puis sont joués comme yearlings – parfois jusqu’à Narbonne. À partir de 2 ans, ils doivent vraiment faire leurs preuves.

Les mâles sont joués au veuvage classique, avec peu de pigeons par colombier. Les installations sont spacieuses. Comme dit, les traitements vétérinaires sont limités à l’essentiel. Pas de femelle montrée avant l’enlogement ; au retour, le pigeon mange, boit, se repose… puis seulement on lui montre une femelle.

Chez Georges, les pigeons peuvent – et doivent – mûrir lentement. Ce sont des pigeons de grande fond, ils évoluent plus lentement, mais du coup ils peuvent voler plus longtemps. Les pigeons de 4, 5 ou 6 ans encore performants sont courants ici.

L’alimentation ? Depuis cette saison, la gamme Champion de Versele est utilisée. C’est la première année, et les impressions sont positives. Mais ce n’est pas crucial pour Georges : il y a assez de bons mélanges sur le marché. Ce qui compte, ce sont de bons pigeons capables de faire le travail.

Ils sont maintenant bien rodés au Boigneberg. L’accent reste la grande fond. Une belle place sur un concours de fond d’un jour est agréable, mais pas nécessaire. Ce qui compte, ce sont les 7 concours internationaux.

Une fois de plus, ce résultat à Marseille prouve que la colombophilie a ses différentes disciplines – et que la spécialisation peut mener à de très beaux résultats.

Félicitations de la part de l’équipe Herbots !
Geert Dhaenens