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Paul & Sven Saeytijdt (Brakel) gagnent les yearlings provinciaux de Narbonne

30 Jul 2025

Initialement, le lâcher du concours international de Narbonne était prévu pour le vendredi 25 juillet, mais en raison du mauvais temps sur place ou sur la ligne de vol, les pigeons engagés pour Narbonne ont dû rester dans le panier jusqu’au lundi 28 juillet.

Narbonne s’est avéré être un concours difficile — une épreuve pour les véritables costauds, pour des pigeons dans les veines desquels coule du sang pur de marathonien. Ce sont exactement ces qualités que possèdent les pigeons de la colonie Saeytijdt, et cela ne nous a pas surpris de les voir figurer au sommet des résultats nationaux à Narbonne.

Il y a quelque temps, nous avions déjà mis Paul et Sven Saeytijdt (Opbrakel) sous les projecteurs, lorsque leur femelle “Aagje” (B24-4156912) avait remporté le 1er provincial et le 2e national depuis Agen — preuve que la forme était bien présente dans l’équipe de vol.

Cette fois, sur Narbonne, c’est la femelle “Emma” (B24-4156821) qui s’impose en remportant le 1er provincial contre 800 yearlings et le 5e national contre 3.754 yearlings. La femelle “Blauwe Narbonne” (B20-4066001) prend la 2e place provinciale contre 894 vieux et la 6e place nationale contre 4.021 pigeons.

Marathon
Le père Paul (67 ans) et son fils Sven (45 ans) ont une passion profondément ancrée pour le travail dur. Tout a commencé il y a longtemps, par un revers avec les jeunes pigeons, alors que Sven était encore à l'école à Brakel. L’un de ses enseignants était Luc Van Coppenolle (Kruisem), et Luc l’a aidé, par compassion et pour le motiver après sa perte, en lui offrant certains des meilleurs pigeons de ses propres colombiers. À cette époque, il n’y avait pas de meilleure source possible. Ces pigeons ont ensuite été complétés par des oiseaux provenant de chez Denis Druwez, Georges Carteus, Marc & Franky Van De Walle… et, plus tard, par des renforts issus de Team Vollebrecht (Pays-Bas), Noël Peiren, Hendrik Mortier, Solleveld, etc. — toujours des pigeons sélectionnés pour les épreuves de grand fond. C’est à force d’élevage, de jeu et de sélection qu’ils ont réussi à constituer une colonie capable de se classer régulièrement parmi l’élite internationale sur les courses de marathon.

Les poulets ne tombent pas rôtis du ciel
Depuis 2021, ils sont passés complètement au jeu au naturel. Un changement qui n’a pas été évident et qui a exigé un certain apprentissage. C’est une approche totalement différente qui, même si elle semble plus simple (laisser faire la nature), demande en réalité énormément d’engagement de la part du colombophile. Cette saison, ils ont commencé avec 200 pigeons de course (dont la majorité sont des yearlings). Tous sont accouplés en début d’année et mis à couver sur des œufs clairs. Ensuite, ils sont préparés selon le système de veuvage jusqu’aux courses de type Vierzon-Bourges, avant d’être à nouveau accouplés (autant que possible par colombier) en vue d’un concours de fond. Dans la mesure du possible, les couples sont joués ensemble. Seules les vieilles femelles de grande qualité voient leur partenaire rester à la maison.

Un aspect essentiel de cette méthode est l’entraînement. Les pigeons doivent absolument avoir assez d’expérience de vol, suffisamment de kilomètres au compteur, et un bon rythme d’entraînement — sans cela, pas de résultats. C’est pourquoi ils s’entraînent à la maison, mais aussi, dès que la météo le permet, avec des lâchers quotidiens de 25 km, effectués en transport personnel. Cela prend entre une heure et demie et deux heures par jour… preuve qu’à Brakel non plus, les poulets ne tombent pas rôtis du ciel. L’accouplement ciblé, le soin des nids, l’entraînement régulier… demandent énormément d’efforts de la part de Paul et Sven.

Dès que les pigeons sont bien posés sur leur nid, ils reçoivent du grain à volonté : des mélanges classiques de vol, enrichis avec un mélange énergétique riche en graisses à l’approche de la date d’enlogement.

De préférence, les pigeons sont enlogés sur des œufs éclos ou de jeunes pigeonneaux dans le nid, mais pour des concours comme Pau (trop tôt dans la saison), c’est encore sur des œufs. À leur retour, ils peuvent encore accéder au nid si possible, mais dès le lendemain, tout est démonté, et le cycle de nidification recommence. En général, chaque pigeon est engagé deux fois par an (parfois trois, selon les possibilités ou la difficulté des concours).

Nous leur souhaitons beaucoup de succès à Perpignan !