Platteau Tom et Ante: 106 × 1re place en 2024 81 × 1re place en 2025
09 Oct 2025
Platteau Ante et Tom… on pourrait dire qu’ils « jouent » les premières places comme si cela allait de soi. Il n’y a presque aucun week-end, ou plutôt presque aucun vol, où un pigeon des Platteau ne s’est pas placé en 1re position du classement. Nous l’avons déjà dit l’an dernier, et nous le répétons avec la même admiration… « quel plaisir cela doit être de pouvoir jouer ainsi avec les pigeons ». Ils sont et resteront tout simplement les “Magiciens de Sint Katherina Lombeek”.
Pour la 2e année consécutive : Champion général de Noyon secteur 1
Pour la 2e année consécutive : 1er Champion général de Noyon secteur 1… plus facile à dire qu’à faire, car la concurrence dans ce groupement est d’un niveau inouï. Le secteur 1 est une ligue de vitesse où Pierre Beyl (1er as‑pigeon national KBDB vitesse jeunes pigeons 2025) et Yannick De Ridder – Bruno Vandenbrande (1er as‑pigeon national KBDB vitesse vieux pigeons 2025 – 1er champion national KBDB vitesse 2025) ont fait leur marque. Mais ce ne sont pas les seuls champions à croiser le fer chaque semaine. Des amateurs tels que Claeskens Jo, Van Loock‑De Laet, Nechelput‑Cornet, Peetroons Hans, Van Roy Geert, Schaekels‑De Loecker, etc., ne doivent pas être sous-estimés.
En d’autres termes… la lutte est chaque semaine âpre.
Quand fin septembre le total des victoires fut calculé, les frères jumeaux n’en croyaient pas leurs yeux. Pour s’assurer de la justesse, une nouvelle pile fut mise dans la calculatrice et le total fut refait… 81 victoires ! Certes, les doublons des classements généraux englobants furent aussi comptés, mais ce sont aussi des victoires ! Cela n’est pas logique du tout : lorsque tu gagnes localement la 1re place, tu ne gagnes pas nécessairement l’honneur quand on agrège les résultats d’autres locaux. Au contraire… cela force le respect lorsqu’on domine face à une forte concurrence.
Mais ce n’est pas tout : au niveau national, on retrouve aussi le nom Platteau Ante et Tom dans les classements KBDB. Bientôt ils seront célébrés comme :
- 4ᵉ as‑pigeon national KBDB jeunes pigeons vitesse
- 12ᵉ champion national KBDB petite demi‑fond jeunes pigeons
Nés pour gagner
Voir et entendre défiler de longues troupes de pigeons venant de Quiévrain leur donne toujours des frissons et chaque semaine un moment de chair de poule. Leurs années de jeunesse furent colorées par les pigeons. Ils n’ont pas reçu carte blanche de leurs parents. Beaucoup de discours furent nécessaires pour qu’ils puissent installer leur premier petit pigeonnier dans le jardin. À l’âge de dix ans, les premiers amis à plumes arrivèrent. Entre-temps, les deux avaient dévoré de nombreux livres et observé par-dessus la haie le voisin (amateur de pigeons) pour voir comment soigner les oiseaux. Le père et la mère surveillaient avec vigilance : tout devait être impeccable. Au début, les pigeons ne pouvaient pas être engagés en vols. Mais après beaucoup de « persuasion » auprès de maman et papa, ils purent participer à Quiévrain. Si dans les 40 minutes un pigeon était baguette, ils pourraient engager leurs pigeons pour d’autres vols. Maman et papa étaient convaincus que c’était impossible, mais ce week-end-là, le vent souffla droit dans le dos depuis le sud‑ouest. Avec patience, on attendit la première arrivée. Et voilà que, à l’horizon, le premier apparut en exactement 37 minutes. Joie suprême pour Tom et Ante ; pour leurs parents, la joie fut moindre. Mais une promesse est une promesse, et ainsi débuta l’aventure de la tandem dans le sport colombophile.
À partir de cette date, ils cherchèrent partout des pigeons pour renforcer le pigeonnier. Ils en reçurent beaucoup, pas tous de qualité, mais heureusement quelques-uns qui voulurent vraiment les aider. Ainsi, pour leur communion solennelle, Tom et Ante reçurent une paire de Hilaire van Schelvergem (Ternat). Parmi eux se trouvait la « Hilaire » qui dès le début se révéla être une fantastique voleuse, puis ancêtre du pigeonnier.
Quelques années plus tard, le déménagement eut lieu. Tom et Ante avaient désormais rencontré l’amour de leur vie et cherchaient un nouvel emplacement. Ils achetèrent chacun une maison côte à côte et les colombiers apparurent à l’horizon. Les frères jumeaux purent ainsi continuer à bâtir leur colonie. Différentes lignées peuplent désormais les volières : outre l’ancêtre cité de Hilaire van Schelvergem, on retrouve aussi des souches de Roger Schauwers, Van Nieuwenborgh Maria, Vergotte Astère, Marcel Aelbrecht, Van Roy Geert, Herbots Frères (très performants avec le “Olympic Rico” et “National 1” – lignée d’élevage), Van Den Eynde Louis, Ulrich Lemmens, Iwens Tom et Janssens Eddy. Aussi, Maarten De Mot fut une figure importante dans la construction de leur succès, le voisin à Wambeek qui aidait à contrôler les caoutchoucs dans leurs premières années.
Mais les tandem se soucient peu des races et pedigrees. Ils veulent des résultats sur papier. Qui ne performe pas est inéluctablement éliminé. Un pigeon qui ne vole pas sept fois sur dix dans l’année a un grand problème. Ils ont droit à une année entière, puis les statistiques sont examinées. Des traits sont inscrits derrière les pigeons puis une sélection très stricte suit. À ce moment-là, on ne regarde pas l’origine.
Cette sélection sévère porte ses fruits, car les pigeons de Platteau prouvent qu’ils tiennent largement leur rang dans des vols de 50 à 500 km.
On ne peut le cacher… nous aimons tellement jouer avec des pigeons.
Seulement des femelles
Les soins aux pigeons sont effectués ensemble par les frères. Toutefois, chacun a sa tâche spécifique. Tom s’occupe de la motivation des pigeons, Ante de l’administration et connaît chaque pigeon par cœur. Parfois, on s’appelle et on jure l’un sur l’autre. Mais on ne peut que confirmer la formidable coopération des frères, vu leurs performances exceptionnelles. Ils possèdent une vingtaine de couples de reproducteurs. « Savez-vous que nos reproducteurs mâles sont aussi utilisés en cours de saison comme partenaire pour une femelle volante », mentionne Ante rapidement. « Normalement, nous élevons deux couvées à partir des reproducteurs. Mais un mâle peut être mis en première ronde avec une femelle volante, puis dans l’autre avec une femelle reproductrice. Ici, beaucoup repose sur le “feeling”. »
Ils jouent environ 75 pigeons voyageurs, uniquement des femelles. Chaque année, 150 jeunes sont testés et triés. Les femelles de vol sont jouées en veuvage (le partenaire reste au pigeonnier), et pour les jeunes, ils utilisent la « méthode de la porte coulissante ». Les jeunes mâles sont joués.
Les 75 femelles sont réparties en 3 sections. Une partie (les voleuses déjà prouvées) ont élevé tôt avec un mâle reproducteur, les autres n’ont eu aucun nid avant le début de la saison. Il n’est pas question d’une 2ᵉ liaison : « c’est beaucoup trop de travail pour deux personnes qui travaillent tous les jours », défend Tom leur système.
Ceux qui connaissent Ante et Tom savent que les pigeons volent toutes les semaines. « Repos » n’est pas dans leur vocabulaire. Obtenir des résultats de haut niveau en vitesse, demi‑fond et grand demi‑fond exige énormément de discipline et de passion.
Pendant la semaine, les femelles volantes sont dans une section avec perchoirs. Bien qu’il soit possible de les mettre ensemble, elles ne souffrent pas trop de fertilisation entre elles — peut‑être le résultat d’une sélection de longue date où les femelles trop ardentes furent éliminées.
Par une fine allée, elles rentrent le soir à leur volière pour la nuit.
Les soins pendant la semaine
Normalement, les pigeons ne s’entraînent jamais le matin. Sauf si l’un des frères est en congé, les femelles volantes peuvent faire des tours. Si elles ne peuvent pas s’entraîner, elles sont nourries à 6h30 et on remplace l’eau.
Une fois la journée de travail terminée, les femelles volantes peuvent s’entraîner à 17h45. Normalement, un tel groupe s’entraîne une heure facilement. Après leur entraînement, elles rentrent et c’est au tour des jeunes pigeons de sortir. Il est alors déjà 19h.
Quand les jeunes mâles sont joués via la porte coulissante, les jeunes femelles s’entraînent avec les âgées, et les jeunes mâles s’entraînent le soir à 19h.
Pour les épreuves de demi‑fond et grand demi‑fond (jeudi), les femelles participantes sont simplement prélevées du pigeonnier. Elles ne voient aucun mâle. Les femelles qui volent la vitesse voient très brièvement leur mâle lors de l’enlogement.
Au retour, les mâles attendent les femelles. Le samedi, ce sont d’abord les pigeons de vitesse qui rentrent, puis les autres. On les sépare selon le « feeling » dépendant du déroulé du vol. Mais une femelle ne reste pas plus de 3 heures auprès de son partenaire.
Sur le plan médical
Ils ne cherchent pas très loin. En automne, un traitement contre le paratyphus, et avant le début de la saison, ils attendent dans la salle d’attente du Dr Vandercruyssen (Oosterzele). Son conseil est suivi, mais la saison passée, le médecin n’a fait aucun commentaire.
Durant la saison 2024, les pigeons furent traités toutes les 3 semaines pendant 2–3 jours contre la trichomonose (les frères n’utilisent pas les gouttes jaunes) et deux fois durant 3 jours avec Soludox. En dehors des vaccinations obligatoires, rien d’autre ne fut administré.
En matière d’alimentation, les frères n’ont pas de préférence pour une marque. Le rapport qualité/prix est déterminant, peu importe le fabricant. En 2025, les mélanges de Van Roabeys, Paloma et Aidi étaient au menu. Au retour du vol, c’est un mélange sport qui est donné, puis le régime quotidien est allégé (purification et super diète) avant l’enlogement pour épaissir à nouveau. « C’est encore quelque chose de difficile à expliquer », dit Ante. « Des pigeons joués sur différentes disciplines (et donc engagés à des jours différents) sont dans le même pigeonnier. Je crois que nos résultats en grand demi‑fond sont un peu moins bons parce que nous ne pouvons pas les nourrir comme il faudrait en théorie. Nous ne voulons pas suralimenter les pigeons de vitesse, mais ceux engagés plus tôt doivent être bien « carburés ». Enfin… rien à faire… je le répète… quand vous travaillez tous les deux chaque jour, ce n’est pas si simple de tout faire à 100 % parfait. La vitesse reste notre domaine, et pour cette discipline, nous faisons d’abord le nécessaire. Les autres doivent s’adapter à notre méthode de travail. »
En ce qui concerne les produits secondaires, ils utilisent des gammes Natural, Paloma et Schroëder. « Les produits secondaires sont de préférence administrés via l’eau », explique Tom. « Si vous en mettez trop dans la nourriture, les pigeons mangent moins, et nous n’aimons pas cela. »
Les innombrables références prouvent que les pigeons d’Ante et Tom sont de bonnes gènes. Des pigeons poussés à l’extrême par ces deux passionnés, avec des résultats extraordinaires. Et, comme déjà dit… ils n’aiment pas les pigeons « papier » : les pedigrees importent peu. Ici, c’est uniquement le résultat qui compte. Par conséquent, ces pigeons sont un renfort pour n’importe quel pigeonnier, car ils ont les qualités pour livrer des performances de 60 km à 500 km.
Résultats 2025
Cliquez ici pour admirer les résultats de la saison 2025.
Actuellement, Tom et Ante mettent en vente un groupe inédit de pigeons de performance ! Cette vente aux enchères internet Pigeon Bids se termine mardi 14 octobre à 14h15.
Pour ceux qui recherchent des pigeons performants, aucun doute à avoir — ce sont des opportunités à ne pas manquer.